À l’heure du virtuel, les princes charmants ne sont pas toujours à l’écoute,

la VIE, si !

C’était en ce début de XXIᵉ siècle où le consumérisme était la dominante — il l’est toujours ; où notre humanité battait de l’aile, où l'on ne savait déjà plus communiquer face à face, où la propagande nous faisait croire à l’illusion de ce monde et lançait que les solutions à notre mal-être général devraient tôt ou tard aller s’ancrer dans le domaine virtuel. Nous perdions progressivement toute confiance en nous, nous abandonnant aveuglément aux sacro-saintes règles des algorithmes. Aujourd’hui, rien n’a changé, au contraire tout a empiré.

Alors, c’est certain, que ce qu’on appelle le modernisme nous proposera bientôt le compagnon « idéal », non humain et robotisé, mais entraînant sournoisement et insidieusement l’humanité dans le sillon du transhumanisme. C’est déjà là, l’expérience a commencé !

Au cœur des cités, dans nos sociétés modernes, des robots humanoïdes, des androïdes, des clones, commencent à s’inscrire factuellement dans le quotidien des familles, pour des tâches ménagères ou celle dite de compagnie et plus si affinité (e-robots). L’apport de l’intelligence artificielle rend ces robots hyper réalistes au point de pouvoir interagir avec l’humain, et dans pas longtemps ces machines seront programmées pour être capable de faire tout ce qu’on leur demandera… elles nous connaîtront mieux que nous nous connaissons nous-mêmes. Ce qu’est aujourd’hui l’objet de films de fiction est en train de devenir très vite une réalité, mais pas la plus élogieuse.

Alors qu’avec nos frères humains de chair et de sang, non virtuels, il y en a peut-être un ou une avec qui l’on pourrait communiquer, échanger et être dans une vraie relation !
Pourquoi déléguer spécialement cette recherche à des algorithmes par l'intermédiaire de l’I.A virtuelle ?

Mais à l’époque, avec une amie, nous échangions ensemble, à distance par mails successifs et réciproques sur le sujet, même si à première vue, cela peut paraître contradictoire d’utiliser malgré tout l’outil informatique...

La question était : Pourquoi s’inscrire sur un site de rencontre et de fait, contourner le réel problème ?

Des "gens" on en rencontre, mais ce que l’on voudrait, c'est rencontrer « un » homme ou « une » femme, un partenaire « idéal » en quelque sorte que l’on pourrait aimer et qui pourrait nous aimer. Rien que ça !

Que cherches-tu vraiment mon amie ?
Qui est celle qui cherche, afin qu’elle puisse, en connaissance de cause, ouvrir des pistes et qu'elle sache pourquoi et comment chercher ?
Le pas qu’elle pourrait faire plus simplement vers elle-même, l'amènerait sûrement à être "plus ouverte et plus perceptible" à son entourage.
La plupart du temps et par habitude conditionnée, nous dressons des barrières inconscientes entre soi et l'autre, alors normal que nous ne soyons pas vus ni reconnus !
Tiens, un exemple, la première barrière que tu mets entre toi et moi dans ton dernier courrier, est le vouvoiement ; pourquoi ? alors que nous avons passé un week-end ensemble, mangé à la même table et que nous avons déjà parlé ensemble… étrange non !?
Croies-tu que le biais du virtuel puisse te conduire à mieux cerner qui tu es, où sera-t-il plutôt un exutoire pour encore mieux te cacher ?

C’est le "copié-collé" de mon annonce virtuelle. Je crois qu'elle exprime assez bien ce que je cherche.  C'est vrai que c'est grâce à ce fameux "but de l'année" que je me suis fixé que j'ai réalisé à quel point l'amour au quotidien était une richesse à côté de laquelle je passe. C'est donc à partir de ce constat que j'ai voulu mettre tout en œuvre par des pas-à-pas concrets, quitte à passer par les sites de rencontres, pour essayer de réaliser mon "but de l'année" qui était en fait déjà celui de l’année dernière.  Je n'y suis pas arrivée, bien évidemment, mais c'est un plus que je me donne, même si j'aimerais tellement que cela se passe autrement, indécrottable romantique que je suis.

La première barrière inconsciente entre soi et l'autre, comme tu dis si justement, est que je suis persuadée que je ne suis pas aimable, dans le sens, pas digne d'être aimée. Donc, tout en sachant cela avec ma tête, il est évident que je ne mesure pas l’enjeu des barrières que je construis. Et je l'avoue, le tutoiement relève pour moi d'une retenue et manque d’une certaine connaissance de l'autre.

Tu soulèves en moi des questions qui me posent un problème. Qui suis-je ?
Tu as une avance sur moi par ton travail sur toi-même.
Je viens seulement de découvrir ce qui s’est inscrit en moi à travers mon histoire : je suis "décevante" ... !
Un exutoire pour me cacher dis-tu ?  J'ai pourtant l'impression qu'avec le texte de mon annonce sur le site, je ne me suis jamais autant déshabillée… Alors… ?

Mais comme tu dis, dans les gens, il y en a peut-être « un ».  Mais je ne l'ai pas encore découvert.  En attendant, je développe mes antennes à défaut des organes des sens… Et je ne désespère pas un jour pouvoir Dialoguer avec « Cela qui Aime sans concession ».

Permets-moi ce conseil, chère amie, probablement qu'à l'endroit du plus le "mieux" serait davantage approprié. Ce que les gens perçoivent le plus souvent de nous, est l'image qu'on leur donne à voir, peut-on être plus aimable à l'extérieur si soi-même, on ne se considère pas aimable à l'intérieur ?

Le "plus" est du domaine de l'ego, c'est avoir plus, paraître plus... vouloir changer le monde, mais se change-t-on en ne voyant pas ou en reniant ce que l'on est ?
Ou ne pourrait-on pas mieux s’aimer en s'acceptant d'abord comme l'on est ?

Se persuader, de quelque chose, est du domaine de l'ego, être convaincu est en dehors de l’ego, c’est du domaine du « JE », c'est l'ange, l'intuition, le « Je Suis », ce qui sait en toi, appelle-le comme tu veux… l'expérience vécue du contact profond et sensible, avec soi-même et avec l’autre.

Le romantisme habituel émane de l’émotionnel et entretien le jeu de l'ego et tous les jugements qui vont avec ; et là, tu as raison, un travail sur toi-même va t'aider à passer ton nez au-dessus des barrières émotionnelles garantes de cet ego.
On n'échappe pas à son histoire intrinsèque tant qu’elle n’est pas reconnue comme telle, et peut-être bien qu'avec une telle annonce lancée à l'extérieur, par-dessus la Vie, tu vas encore être vu comme « décevante »... par toi ou par l'autre !

Personnellement, je trouve ce texte très romantique, idéaliste, et un tantinet utopiste.
Tu demandes à ce qu'un homme « accompli » vienne enchanter ta vie… cet homme-là n'existe pas dans la réalité de notre condition humaine, mais seulement à travers les contes de fée… on nous le présente ainsi pour nous y faire croire, ce qui nous entraîne dans une fausse perception de la réalité, à des fins déguisée de contrôle sans doute. Cette fausse réalité est un mensonge.
Franchement, je crois plutôt que ce que tu cherches machinalement à mettre en œuvre, c'est sans le savoir, une refonte totale de ton être, par un réajustement approprié, à travers « ce qui sait en toi »...
À cet endroit, le plomb peut se changer en or… c’est toute l'alchimie de la vie, celle de la transformation intérieure induite par la connaissance de soi, chacun, alors la vérité surgit, ta vérité, respectueuse et non opposée, mais bienveillante. Le miracle est vivifiant, si nous osons nous en donner les moyens afin qu’il se produise.

Cette route vers toi, tu l'as peut-être bien commencé en écrivant cette annonce, mais ne l'adresse pas fondamentalement à l'extérieur, elle se détournerait du sujet et profiterait de toi en te volant ton âme. Confie là plutôt à ton cœur, amoureusement.

Reçois-la avec courage comme venant d'une part de toi, se cachant encore dans l’ombre, mais cherchant le contact avec l'autre moitié plus éclairée.
Cette annonce t'est adressée en priorité… relis-la doucement pour toi-même, elle va parler à ton cœur, elle te dit tout et contient les réponses que tu cherches, tu vas en frémir de certitude.

Je suis bouleversée à en avoir les larmes qui coulent. Touchée en plein cœur.
Je souris en me disant que d'avoir osé demander, j'ai reçu au centuple.
Merci à toi pour ce magnifique cadeau.
Que ta journée soit belle !