Est-ce qu’on va arrêter d’être con ?
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« Ce n’est pas le doute, mais la certitude qui rend fou ! » Friedrich Nietzsche.
Nous sommes tous responsables de faire fonctionner un monde totalement aberrant, et ce monde, nous le justifions en acceptant qu’il serait notre raison d’être.
Comment est-ce possible ?
« Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière; et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits » Matthieu 10:27.
Depuis des siècles et notamment depuis le Siècle des lumières, l’évolution vers un « mieux vivre ensemble » simplement et naturellement, que l’on pourrait être en droit d’attendre, a été détourné en cours de route pour nous faire perdre le vrai sens de la vie. Nous, le peuple, la majorité, ne contrôlons plus rien de nos vies, une minorité malveillante et déterminée nous contrôle, faisant fi de toute éthique, de la morale, des droits fondamentaux et universels, de la religion, de la culture, etc.
La réalité est devenue le fruit d’une construction mentale qui à maints égards a basculé dans un matérialiste forcené et étroit, portant aux nues la technocratie accompagnée de surcroît par une intelligence artificielle "générative" en passe de tout gérer, mettant en péril la fonction même de penser par soi-même par une emprise sur l’esprit et sa capacité de discerner le vrai du faux. Nous sommes dominés par un système qui ne met pas en valeur la santé globale, mais promeut la gestion de la maladie. Un système avec lequel la loi de l’argent domine tout et gouverne aussi notre émotionnel. Grosso modo, à travers cette inversion des valeurs, l’ère dans laquelle nous vivons ne construit plus rien de bon, elle détruit tout, par un effondrement de la pensée, du langage et du lien humain.
Comment est-ce possible ?
« Le psychisme ne se nourrit pas de raisonnement, il se nourrit de cohérences internes » Boris Cyrulnik.
Une petite partie de cette humanité en déclin, ceux que l'on considère comme les "zélus", gouvernent sans partage le monde et sont chez eux. Ils nous le disent, nous le font savoir, en profitent à nos dépens à travers la planification d’un idéal totalitaire fermé qu'ils suivent à la lettre, interdisant à terme toutes contradictions. Une fois adopté par quelques récalcitrants, même la pensée critique devient inutile, voire dangereuse. Ceux qui nous dominent sont en mesure de fixer des objectifs, des règles et une programmation liberticide qui ne respecte pas les valeurs fondamentales naturelles à la base de toute société, mais servent leurs projets. Ces contrôleurs, déterminés et rivés à leur idéal, ne sont pas incompétents comme on voudrait nous le faire croire, mais au contraire, ils savent très bien ce qu’ils font. Nous ne sommes pas les bienvenus à les contrarier, car de fait, ils sont devenus nos maîtres, et nous ne sommes plus chez nous. Ce monde moderne est devenu une supercherie à grande échelle s’inscrivant de force dans sa dimension politique, économique, sociale et spirituelle, dont nous n’avons pas le contrôle en tant que souverain pourtant légitime.
Comment est-ce possible ?
« Qu’est-ce que c’est que la vie ? Un contact entre le monde physique et le monde métaphysique » Jean-Pierre Petit.
Alors que dire de cet humain contemporain qui ne réagit toujours pas, entraîné de plus en plus loin dans une dynamique infernale, un processus psychopolitique néolibéral de plus en plus complexe, prévu à dessein pour la domination et l’exploitation maximale, le privant de toute liberté. Si nous ne réalisons pas l'ampleur du désastre en cours, cette humanité qui est encore un peu la nôtre, risque bien de disparaître.
Comment est-ce possible ?
En dehors de tous subterfuges plus ou moins artificiels et possiblement à mettre en œuvre pour tenter de contourner les faits objectifs réducteurs des valeurs les plus fondamentales, produits d’une tyrannie adressée au genre humain, que reste-t-il vraiment ?
Fondamentalement, cet humain est passé du mensonge accepté à l’indifférence à la vérité. La distinction entre le vrai et le faux n’existe plus. La pensée critique, et son corollaire la recherche de la vérité, sont devenues inutiles et dangereuses pour le pouvoir en place, la banalité du mal s’est installée comme référence dans les esprits et visiblement à l’extérieur, entraînant les conséquences que nous ne pouvons pas ignorer.
Comment est-ce possible ?
Si l’on regardait ne serait-ce qu'un petit épisode du passé pas si lointain que ça, Hannah Arendt lors du procès Eichmann introduisait une idée fondamentale : le mal n’est pas toujours le fruit de monstres, mais d’individus ordinaires qui obéissent, appliquent, se conforment, sans penser. Le totalitarisme n’est pas seulement violent : il est déshumanisant, car il détruit la capacité même de penser. Eh bien, nous en sommes encore à ce stade ! Ce totalitarisme moderne et institutionnel touche et gangrène massivement notre humanité, en s’installant dans les esprits. Du point de vue anthropologique, nous assistons à un effondrement de la pensée, du langage, du vivant et du lien humain.
Comment est-ce possible ?
Comment allons-nous prendre soin du présent alors qu’une majorité d’entre nous est plongée dans la dissonance cognitive ?
Il y a quelque chose, le mystère de la Vie dans son parcourt et évolution naturelle, qui nous pousse à chercher notre utilité sur terre, un sens à notre vie.
Cela passe nécessairement par la même énergie de réciprocité ancrée en chacun de nous qui est celle de se sentir vu, reconnu et aimé. C’est présent et en germe dès la naissance. Cet amour en partage ne demande qu’à être activé, favorisant notre propre contact individuel et le contact avec les autres dans chaque expérience que nous traversons. Chaque parcelle de notre être peut être appelée à ce rendez-vous sincère et particulier si nous le décidons. Le seul canal que nous ayons à notre disposition et nous permettant de répondre à cet appel, à cette recherche de la vérité, est notre corps-esprit, support de la Vie qui nous traverse.
S’extraire de nos habitudes, de nos turpitudes, c'est d'abord en prendre conscience pour ensuite pouvoir engager sa vie dans un nouveau paradigme, c’est d’abord oser s’arrêter dans le silence et l’immobilité. C’est le premier ingrédient à notre portée, simple, facile à mettre en œuvre nous permettant une écoute du sens de notre existence et de l’énergie émotionnelle traversant notre corps, la qualité de nos mouvements intérieurs, nos commentaires et souffrances psychiques… C’est l’effort de curiosité et d’engagement régulier nécessaire à la compréhension du monde, à l’amélioration de notre existence de tous les jours. Quand le chercheur est en route, il trouve à chaque étape de son chemin les réponses adéquates à son évolution dans l’expérience qu’il rencontre.
Une fois que l'on est là, pris dans la matière, nous sommes un peu à leur "merci" et sans cesse plus ou moins vulnérable et sujet au pouvoir des contrôleurs...
Nous cherchons par réaction à nous en sortir en nous exerçant à différentes techniques, mais nous retombons invariablement dans leurs pièges. Afin de s'émanciper et conduire sa vie sur la voie de la résilience, il faut apercevoir que la vie est en dehors des techniques, la vie de l'âme n'a pas besoin de technique, elle ne demande que le silence vivant et une présence à soi vivante pour se libérer de la matière et continuer à s'épanouir.
« La vraie nature de la réalité, c’est le champ de tous les possibles »